Entretien avec un membre de notre équipe: Joseph, un de nos livreurs

Bonjour Joseph, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour à tous, je m’appelle Joseph Lomena, je suis un motard. Quant à ma vie privée, j’habite dans la commune de Kinshasa, quartier Ngbanka. Je travaille avec JauneCongo comme livreur depuis mai 2018.

Quel rôle jouez-vous à JauneCongo ?
Comme livreur, je dois bien connaître toutes les adresses de nos clients. Je suis aussi percepteur, je reçois les paiements. Et c’est nous les livreurs les visages de JauneCongo auprès de notre clientèle.

Que vous apporte le fait de travailler pour JauneCongo ?
Ça m’apporte de la joie de travailler avec JauneCongo qui respecte le droit des personnes. Ici, par exemple, on est strict avec l’horaire, les « heures supplémentaires » sont prises en compte. Et on accepte d’écouter nos requêtes, et nos suggestions.

L’agriculture de conservation – pour préserver la fertilité des sols

Selon la FAO, c’est environ un tiers des sols mondiaux qui sont dégradés à divers degrés alors que l’agriculture est responsable de près d’un quart des émissions de CO2. Il faut donc innover et repenser le modèle de production agricole. JauneCongo est à la pointe dans ce domaine et pratique une agriculture durable, dite de conservation. Voici comment cela se passe.
Vous ne verrez pas de tracteur labourer les champs chez JauneCongo. C’est le premier principe de l’agriculture de conservation, on ne travaille pas le sol. On va plutôt compter sur la nature pour aérer et décompacter la terre : vers de terre, fourmis, termites et racines des plantes vont créer des galeries qui favorisent la circulation de l’air et de l’eau dans le sol. A la place du labour, on sème une plante de couverture qui doit être capable de produire des grandes quantités de biomasse car elle servira ensuite à couvrir et à nourrir le sol. C’est en effet le deuxième principe de l’agriculture de conservation, on s’assure que le sol soit en permanence recouvert d’une couche végétale, morte ou vivante. Lorsque la plante de couverture a suffisamment poussé, on va la couper et la laisser sécher sur le sol, elle formera donc une sorte de couche de paille à travers laquelle on va semer notre culture principale, les aubergines sur la photo ci-contre.  Pendant que les aubergines poussent, cette couverture végétale se décompose petit à petit et contribue à nourrir le sol. Une fois que les aubergines ont suffisamment poussé pour ne plus être victimes de concurrence, on sème à nouveau la plante de couverture. On récolte ensuite nos aubergines avant que la plante de couverture ne recouvre à nouveau le terrain. Une fois fauchée, on peut alors à nouveau semer à travers cette couche végétale qui est de plus en plus épaisse avec les années. On veillera à semer des plantes d’une autre famille que les aubergines, des concombres par exemple, afin de limiter les maladies et de favoriser une diversité biologique. C’est le troisième principe de l’agriculture de conservation, une rotation rigoureuse des cultures.
Cette couche végétale permanente qui s’épaissit chaque année ressemble ainsi petit à petit aux sols les plus fertiles du monde, ceux des forêts. Et elle piège aussi plus de 2 tonnes de carbone par hectare et par année, contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pratiquement quels sont les avantages pour JauneCongo ? Cette couche végétale empêche les mauvaises herbe de pousser, ce qui nous évite des séances de sarclage, elle garde l’humidité du sol, moins d’arrosage pour nous, elle nourrit le sol, moins d’engrais à fournir et elle augmente petit à petit la fertilité de nos sols!

Pour plus d’informations:
Site de la FAO sur l’agriculture de conservation
Document très complet du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement):
Et une vidéo explicative